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Grognonne : le 1er rendez-vous

Le commencement du livre « J’arrête de râler » de Christine Lewicki m’inspire … après mes habituelles résistances 😉 et me donne envie de prendre certaines de mes problématiques à bras le corps.

Les axes d’amélioration ne manquent pas et l’objectif final est ambitieux : « Incarner qui je suis » … Bien trop ambitieux pour être atteignable en l’état … plus écrasant que porteur…

Je m’emploie donc à identifier ce qui y fait obstacle encore aujourd’hui car j’ai déjà mis en lumière tout au long de mon parcours de Vie ce que cela signifie pour moi. En une phrase, cela consiste à « incarner la Plénitude dans tous les domaines de ma Vie afin de grandir dans l’Amour et le Silence, de rayonner  la Joie, la Paix, la Présence ».

Certaines résistances persistent au-delà de toutes les formations, pratiques, expériences, lectures, prises de conscience faites jusqu’à aujourd’hui 🙁 Je tiens à les aborder avec Amour et Bienveillance car je sais déjà que la 1ère phase qui vient après la prise de conscience est l’Acceptation.

Alors, avec authenticité, je m’emploie à lister les aspects de ma Vie que j’ai envie d’aller visiter l’un après l’autre, avec douceur, patience et une sacrée dose d’amour… Oh oui, il va y en avoir besoin !

Petite voix de mon aspiration profonde : « Bouh … ce n’est pas terrible … et en plus je suis sophrologue et je ne serais pas aussi douce et sage qu’il n’y paraît ? … » :-/

Et oui … certains ne sont pas valorisants à accueillir, d’autres sont encore un peu flous, d’autres encore émergeront sans doute plus tard, mais tout cela est très bien ainsi, au diable l’exhaustivité, la rigueur et la perfection … tiens tiens, en voilà 3 de plus 😉

Bon, je commence à y voir plus clair, mais il faut maintenant prioriser et faire des choix, UN choix … chaque chose en son temps, car « tout voyage au bout du monde commence par un pas dans la bonne direction » comme le dit si bien Sergio Bambaren dans son délicieux livre « La vague blanche », 1ère des mains tendues qui m’ont aidé à émerger d’un burnout il y a 11 ans.

Je décide d’interviewer mon compagnon, merveilleux partenaire qui m’aide à grandir au quotidien dans l’Amour, en étant à la fois miroir et signal d’alerte. Sans lui confier mon entreprise pour l’instant, je lui demande « parmi les choses que tu aimerais voir évoluer dans ma façon d’être en relation avec toi, quelle serait celle qui serait prioritaire pour toi ? ». Il me répond « que tu puisses me laisser plus souvent exprimer jusqu’au bout ce que je ressens, sans réagir immédiatement … avant que je n’ai fini ». Bon, après quelques questions pour être sûre d’avoir bien compris ce qu’il entendait par là … on dirait que c’est le numéro 4 de ma « petite » liste 😉

Je m’approprie sa priorité sans difficulté car elle interagit aussi avec les numéros 5-6-7 et 9 et elle me paraît un passage incontournable sur le chemin de mon objectif final 🙂

Une petite précision s’impose toutefois : ce qui m’est difficile, c’est d’écouter jusqu’au bout quand je me sens concernée par ce qui est exprimé, pour ne pas dire accusée. J’ai un mal fou à accueillir simplement ce qui est verbalisé, comme une information que mon compagnon me partage, sans faire de projection, ni chercher de solution ou encore bien sûr quand je suis vraiment en cause … sans chercher à m’exonérer :-/

Oui, je sais … c’est le Baba de la communication et de l’accompagnement, mais c’est tellement plus compliqué à mettre en œuvre à la maison qu’au cabinet, quand je ne suis plus accompagnante justement … c’est fou ça !

Arrivée là dans mes réflexions en fin d’après-midi, les 1ers travaux pratiques ne tardent pas à se présenter 🙁 et je commence à entrer à nouveau en contact avec cette partie de moi qui bouillonne, vocifère, se débat, résiste, trépigne à l’intérieur et finit par faire irruption à l’extérieur soit par des propos vifs et incisifs, soit dans le meilleur des cas, par des pirouettes qui se veulent taquines et rigolotes mais qui cachent semblent-ils assez mal leur source :-/ … Cette dernière recette est ma préférée, je l’affectionne beaucoup, je prenais cela pour de l’humour jusqu’à présent, mais je commence à me rendre compte, que non ce n’est pas mon compagnon qui n’est pas rigolo mais bien moi qui cherche à faire illusion. En effet, je le ressens physiquement car tout se crispe et se durcit à l’intérieur et je vois à l’acte sa principale caractéristique, très bien nommée par mon compagnon « tu ronges ton os là ».

Ben oui, je ne peux même pas le nier ! Mais j’essaie quand même. C’est la guerre, je me vois faire, je me dis « arrête là », je ne suis même pas d’accord avec ça, mais je continue quand même et je m’enferre lamentablement. Il me faut en général un peu de temps pour me détacher de cela. Selon les circonstances, c’est mon compagnon qui me tend la main pour un débriefe que je ne suis pas toujours capable de saisir sur le moment, ou bien encore je me dis que c’est vraiment absurde et dommage de gâcher ces moments, que je suis en plein caprice et la 1ère à en pâtir, ou bien encore, c’est le temps qui fait son œuvre en laissant retomber la pression intérieure. Heureusement, alors, je sais reprendre les choses posément avec mon compagnon et m’asseoir sur un ego qui n’est pas à sa place sur le moment et a pris le pouvoir… mais bon, c’est usant pour les 2 protagonistes 😉

Je dis que j’entre à nouveau en contact avec cette partie de moi car je l’ai déjà rencontrée et apprivoisée précédemment. J’ai vécu de longues périodes apaisées où elle avait de moins en moins besoin d’occuper le terrain. Mais, elle est toujours bien vivace 😉 et je constate que le couple est en effet un excellent espace de mise en lumière … à pas de loup d’abord, puis comme un polichinelle ensuite, elle est sortie de sa boîte avec espièglerie depuis ma rencontre avec Denis :-/ Sans doute a-t-elle encore besoin d’être rassurée, d’un peu plus de tendresse de ma part, pour être certaine d’être bien comprise et d’avoir accompli sa tâche dans ma Vie.

Bon et bien, bonjour Madame :-/ Je vous appellerai donc affectueusement Grognonne lorsque vous viendrez me visiter et, plutôt que de maladroitement et vainement chercher à vous dissimuler, je vous présenterai officiellement à mon cher et tendre, et ferai de mon mieux pour vous laisser délivrer votre message. Si vous avez la parole, sans doute aurez-vous moins besoin de gesticuler furieusement 😉 Je vous assure que c’est fort inconfortable et très embarrassant !

Grognonne, c’est mignon, c’est plus doux et plus tendre que grincheuse, et ça vous va si bien 😉

Bien, avant de faire une pause, un petit mot de Grognonne … qui a toujours un grain de sel à rajouter, c’est bien ce qu’on lui « reproche » : « tout cela ne signifie pas que mon compagnon soit tout à fait parfait bien sûr. Il a cependant, il est vrai, un large temps d’avance sur ce point … mais bon c’est sans doute parce qu’il a plus de mal à affirmer ses émotions 😉 Ou bien peut-être, c’est qu’il est plus sage, moins fier sur certains plans et qu’il peut donc être un maître pour moi 🙂 Ben oui … aussi 😉 Et puis surtout, il ne s’agit pas de lui dans cette histoire, mais bien de moi ! Je ne laisserai personne me voler la vedette 🙂 »

… Ok grognonne, c’est noté. A bientôt donc pour une prochaine conversation.

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